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Article du Le Journal de Saône et Loire le 29/04/2015

Voici le contenu de l'article paru dedans le JSL de ce jour

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Dim


Qui est sur la sellette ?

La tension monte chez Dim et les salariés sont de plus en plus inquiets. Mais les syndicats ne sont pas pour l’heure en mesure de leur donner des réponses.

L’annonce faite en début de mois, de la suppression de 148 postes net chez Dim à partir de la fin de l’année, a été vécue comme un véritable coup de tonnerre. Certains personnels très inquiets, se demandent s’ils sont ou non sur la sellette. « La direction présente aux salariés, depuis le 22 avril, la future organisation à Autun. Ces informations détaillent les postes qui seront impactés, mais il est impossible, aujourd’hui, de dire si telle ou telle personne quittera l’entreprise », expliquent les représentants du personnel. En effet, selon eux, un salarié dont le poste n’est pas menacé, pourrait demander à bénéficier d’un départ anticipé à la retraite par exemple, et être remplacé par un collègue dont le poste est voué à disparaître. Un jeu de chaises musicales pourrait alors bénéficier aux employés susceptibles de se retrouver sur le carreau. « La direction devra étudier les compétences de chacun des candidats au départ et à une mutation interne. Si un régleur au tricot demande à bénéficier d’un accompagnement pour quitter l’entreprise bien que son poste ne soit pas menacé, il pourra a priori le faire à condition que la direction trouve, en interne, une personne pour le remplacer à sa fonction », explique les syndicats. De là à imaginer qu’un informaticien ou un cadre du service finances demande à travailler comme ouvrier dans les ateliers de confection de collants…

Des personnes seront licenciées prioritairement

« Après ces éventuels changements de postes, c’est une certitude : des licenciements seront prononcés en fonction de la grille des critères d’ordre des licenciements », explique les salariés élus. Un père de famille avec deux enfants par exemple, aura moins de (mal)chance d’être licencié qu’un célibataire sans enfant. « Cette grille peut encore être négociée et certains critères pourront être pondérés. Sachant que les compétences de chacun des personnels entrent bien évidemment en compte dans cette réflexion », détaillent Alain Germain (CFTC), Frédéric Besacier et Luc Marti (CFE-CGC).

Des salariés demandent aussi régulièrement aux syndicats à combien ils auraient droit s’ils décidaient de quitter l’entreprise. « Nous sommes incapables de leur répondre tant que les négociations n’ont pas été menées à leur terme. Il faudra que tout le monde patiente jusqu’à la fin du mois de septembre », appuient les syndicats, persuadés que « la direction n’a pas pris la mesure de l’impact de ce plan de sauvegarde sur les salariés : beaucoup perdent confiance dans l’entreprise Dim que notre nouvel actionnaire, Hanes, est en train de détricoter ».

E. Bouthray

Prochain comité central le 19 mai

Le calendrier des négociations a été défini le 21 avril lors d’une réunion entre les organisations syndicales et la direction de Dim Branded Apparel. La prochaine réunion, qui permettra d’aborder les volets économique et social du plan de sauvegarde de l’emploi, aura lieu le 6 mai. Le prochain comité central d’entreprise, qui sera convoqué au siège de Dim à Rueil-Malmaison, est prévu le 19 mai. « Les organisations syndicales auront très probablement une à deux réunions hebdomadaires. Le comité central d’entreprise sera convoqué pour sa part tous les mois », expliquent les représentants du personnel qui regrettent que « des pans entiers de Dim », en particuliers toutes les fonctions support, « soient bazardés de la sorte » : « plus de service informatique, plus de service paye… Tout sera anéanti à Autun et géré depuis les États-Unis. Le risque est que nous soyons livrés à nous-même et que les salariés n’aient jamais de réponse s’ils décèlent par exemple un problème sur leur feuille de paye », s’alarment les syndicats qui prévoient de mener dans les prochains jours des opérations coup-de-poing pour alerter l’opinion « et les élus qui, jusqu’alors, n’ont pas cru bon de [nous] rencontrer ».

Tag(s) : #médias
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